Pour appuyer sa croissance, le Port de Palamós exigeait de Madrid l’autorisation de recevoir davantage de navires de croisières, en s’ouvrant aux opérateurs extérieurs à l’espace Schengen. Ce lundi 9 mars, sa présidence a reçu l’aval de l’Etat espagnol, après plusieurs années d’attente. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, présent à Palamós aux côtés du président de la Chambre de commerce de Girona, Domènec Espadalé, a assuré que ce changement légal « augmentera les possibilités d’attirer de nouveaux flux touristiques (…) pour améliorer l’activité économique de a province de Girona ». Palamós devient ainsi une zone dite de « frontière extérieure » de l’espace Schengen. En accord avec la structure gouvernementale catalane Ports de la Generalitat, le principal site portuaire de la province de Girona ouvrira de nouveaux marchés, dès cet été, après une adaptation technique de 300.000 euros. Dans les prochaines semaines, il enclenchera une stratégie d’accueil de bâtiments et yachts russes ou des pays baltes.
55.000 passagers et 2,2 millions d’euros pour le commerce local en 2014
Après avoir amorcé la tendance en 2012, le Port de Palamós a reçu 38 escales en 2013, soit 30.000 passagers, dont 64 % de Britanniques, 16 % de Français et 11 % de nord-Américains. Il a fait mieux avec moins d’opérations en 2014, en accueillant 57.600 passagers en seulement 34 escales, car les navires étaient plus importants. Cette activité économique est juteuse, car 50 % des voyageurs des mers, au pouvoir d’achat élevé pour la plupart, effectuent des achats à terre, tout comme les équipages. Selon une étude de la mairie de Palamós, les retombées économiques du tourisme de croisières se sont élevée à 2,2 millions d’euros l’année dernière dans les commerces de la ville. Palamós est devenu en quelques années le deuxième port de croisières de Catalogne, juste derrière Barcelone, premier d’Europe et quatrième du monde.
