La Clau
Opacité politique sur le Marché de Gros de Perpignan

L’essor de la filière fruits et légumes du Roussillon est compromis par un frein politique, selon l’Association des défenseurs du Marché de Gros de Perpignan. Cette nouvelle structure dénonce la politique de la Métropole Perpignan Méditerranée, présidée par le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol. Dans un communiqué de ce mardi 1er octobre, elle croit savoir que le Marché de Gros est en « processus de destruction, à petit feu, pour ne pas alerter l’opinion publique ». Cette plate-forme performante, autrefois située près du coeur de Perpignan, est implantée en bordure du Marché International Saint-Charles. Elle assure la diffusion de produits frais, notamment du Roussillon, vers les commerces, les traiteurs, les restaurants et la restauration collective des Pyrénées-Orientales, jusqu’au Tarn et à l’Aude et l’Hérault. Composée d’une Halle aux Grossistes de 6850 m2 et d’une Halle aux Carreaux de 14 000 m2, elle fonctionne grâce à la synergie entre ces deux espaces. Mais Perpignan Méditerranée, souhaiterait séparer ses deux pôles complémentaires et affaiblir l’ensemble du marché, au détriment de « centaines de familles de la communauté agricole », certifie l’association. L’ancienne « Agglo » n’a jamais inauguré la nouvelle formule de ce lieu à l’issue d’important travaux achevés en 2016, pour un coût de 5,5 millions d’euros.

Une asphyxie programmée politiquement ?

Une opacité certaine entoure ce sujet économique, dans un territoire où un renouveau agricole peut créer de l’emploi. « Veut-on tuer le Marché de Gros de Perpignan ? », s’alarment les défenseurs de ce service public qui, associé au secteur privé, connaît le succès grâce à la tendance aux circuits courts et à la qualité alimentaire associée à la santé. Au Marché de Gros de Perpignan se tramerait une stratégie d’étouffement. Ses défenseurs perçoivent une volonté « d’exclure tous les grossistes qui travaillent avec les producteurs du marché ».

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