La Clau
Nuages sur la Fondation Miró de Barcelone

Comme d’innombrables musées du monde, la Fondation Miró fait les frais du Covid. Ce lieu culturel inauguré en 1975 sur la colline de Montjuïc, à Barcelone, vit une situation “d’extrême urgence”, selon son directeur, Marko Daniel, car la crise sanitaire fragilise aussi l’économie culturelle. Pour 2020, le manque à gagner représente 3,4 millions d’euros, pour un budget total de 7,5 millions, la fondation destinant chaque année 3,3 millions à la sauvegarde de son patrimoine.

Seulement 1,3 million d’argent public par an

La Fundació Miró, institution privée à vocation publique et sans but commercial, ne jouit pas des avantages des musées publics, car elle ne reçoit que 1,3 million d’euros d’argent public chaque année. Elle affronte son modèle économique “très précaire”, assure son directeur, compte-tenu du libéralisme qui a présidé à son lancement, selon la volonté du peintre disparu le jour de Noël 1983. Selon M. Daniel, il est temps de mobiliser les institutions publiques (mairie, Generalitat de Catalunya, Députation de Barcelone), pour assurer la conservation, la préservation des collections et l’avenir des lieux, conçus par l’architecte Josep Lluís Sert, suite à une donation effectuée par l’artiste Joan Miró à la Ville de Barcelone, en 1968.

13 % des musées du monde pourraient fermer

La Fondation Miró a reçu 364.515 visiteurs en 2019, dont 76 % d’étrangers. Selon un étude réalisée par le Conseil International des Musées (ICOM) pour le compte de l’Unesco, l’impact négatif du coronavirus conduira à la fermeture définitive de 13% du parc mondial. Pour les survivants, le défi est magistral, spécifiquement pour ceux dont le financement est produit par les visites, non pas une aide publique.

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