La Clau
Nicolas Sarkozy doute d’une autoroute directe Barcelone-Toulouse, par la Cerdagne

Le réseau des transports imaginé pour 2020 comporte un axe autoroutier Barcelone-Toulouse, quasi-vertical, qui éviterait Girona, Figueres, Perpignan et Narbonne. Ce jeudi, un lobby formé par les chambres de commerce de Catalogne, de Barcelone, d’Andorre, du département de l’Ariège et de la région Midi-Pyrénées, interpellé par cette connexion, s’est réuni à Toulouse pour affuter ses arguments. En effet, le soutien de Paris dépend de la volonté de Nicolas Sarkozy, qui détaillera le 26 décembre les projets prioritaires du futur « Schéma National des Infrastructures et des Transports ». Il s’agit donc de convaincre de la pertinence de cette autoroute, baptisée « E9 », à laquelle le chef de l’Etat préfère un projet Toulouse-Castres. La pression exercée sur l’Etat consiste ainsi à convaincre de l’intérêt d’un nouvel effacement des Pyrénées, qui influerait sur les économies de montagne, notamment dans la région de la Cerdagne. Parallèlement, cette liaison délesterait l’axe autoroutier Girona-Perpignan-Narbonne, avec tous les dangers économiques et les supposés bienfaits écologiques que cela comporterait. Par cette réalisation, la jonction Barcelone-Toulouse, par Puigcerdà, d’une durée actuelle de 3h50 pour les véhicules légers et 5 heures pour les camions, serait ramenée à 3 heures et 4 heures respectivement. Techniquement, la partie de cet axe située de Berga, dans la partie pyrénéenne de la province de Barcelone, à Tarascon-sur-Ariège, exige un aménagement sérieux, tandis que les deux extrémités de la future autoroute continue sont une réalité. Parallèlement, la réalisation du tronçon sud-catalan pourrait être décoincée dans les prochains mois. L’hypothèse de l’entrée de l’Andorre dans l’Union Européenne, annoncée ce mois-ci, pourrait ajouter au lobby actuel le poids d’un Etat régulier, aux côtés des chambres consulaires et des collectivités locales.

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