La Clau
Menaces sur les filtres à cigarettes OCB, fabriqués à Perpignan

L’entreprise Republic Technologies, successeur des papiers à cigarette JOB, à Perpignan, pourrait faire les frais d’une taxe écologique engagés par le ministère de l’Environnement. En effet, avant la fin de l’année, le ramassage et le recyclage des 30 milliards de mégots présents annuellement dans les rues de France sera engagé. Cette opération de patience, effectuée par la société Alcome, spécialisée dans ce secteur de dépollution chirurgicale, comportera la facturation de 0,02 centimes les 1000 filtres collectés. Or, Republic Technologies fabrique aussi de petits filtres destinés à la fabrication manuelle de cigarettes. Pour l’entreprise, dont le chiffre d’affaires s’élève à 4,9 millions par an pour la seule activité de production de filtres, ce prélèvement est évalué à 8,5 millions d’euros d’ici 2024. Le différentiel signale une remise en cause de la pérennité de l’activité citée.

Des filtres moins polluants que ceux des cigarettes classiques

L’évolution écologique en cours de préparation pourrait être fatale pour l’usine perpignanaise, notamment implantée à Torremila, qui a développé sa gamme en fabriquant des e-liquides à vapoter. Doté de 400 salariés, le leader français du papier à rouler (qui produit les marques Zig-Zag, JOB et OCB, cette dernière vendue dans 100 pays), fabrique 20 % de ses filtres à base de papier et de carton, tandis que l’industrie du tabac sollicite des matières plastiques. L’argument du fabricant catalan est le moindre impact de ses filtres, deux fois plus légers que ceux des cigarettes classiques, c’est à dire écologiquement moins nocifs.

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