La Clau
L’Université de Perpignan craint de perdre des étudiants étrangers

Le 19 novembre, le Premier ministre, Edouard Philippe a annoncé l’augmentation des droits d’inscription universitaire des nouveaux étudiants étrangers non-européens à la rentrée 2019. Une licence leur coûte actuellement 170 euros par an, un master 243 euros et un doctorat 380 euros, contre 2770 euros pour la première éventualité et 3770 euros pour les autres. L’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), dotée de 9718 étudiants, comporte une large proportion de ressortissants d’anciennes colonies françaises en Afrique. Elle redoute cette mesure qui écrase la loi de 2007 sur l’autonomie universitaire. Une motion prise ce vendredi 7 décembre par son Conseil d’administration, sous l’impulsion de son président, Fabrice Lorente, évoque un choix qui « va à l’encontre de la politique de développement international de notre établissement, notamment vis-à-vis des pays de l’espace francophone ». Les signataires estiment que la stratégie gouvernementale, « n’est, en aucune façon, une solution au sous-financement structurel » du campus.

Attirer des étudiants plus aisés

La France, quatrième pays d’accueil d’étudiants étrangers dans le monde, vise une stratégie d’attractivité pour les étudiants du monde, sous le slogan « Choose France » (Choisissez la France). L’Etat souhaite attirer 500 000 étudiants étrangers à l’horizon 2027, contre 324 000 cette année. L’augmentation des tarifs est vouée à sélectionner socialement les prétendants pour permettre aux universités françaises de mieux les accueillir, tout en assurant la promotion du français.

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