La Clau
L’Hôpital européen de Puigcerdà, stoppé faute de financement français

La gestation du futur Hôpital de Cerdagne, administrativement appelé « Hôpital transfrontalier de Puigcerdà », n’est pas aisée, et sa réalisation finale devrait être reportée. Cet établissement, régulièrement brandi en exemple au titre de l’entente entre deux Etats européens, en l’occurrence la France et l’Espagne, ne recevra pas de statut pleine international, en vertu de l’appartenance de la ville de Puigcerdà au territoire espagnol, qui ne sera pas transformée en commune française, sur le modèle phantasmé d’un « Jérusalem de la santé ». Cette réalité de base correspond à la force de frappe des financeurs, car la facture, de 31 millions d’euros, a été réglée à 60% par le Fonds européen de Développement Économique et Régional (FEDER). Les 12,4 millions complémentaires ont été pris en charge par le gouvernement catalan, à hauteur de 60%, et la France, à 40%. Mais le chantier du futur lieu de soins est actuellement à l’arrêt, en raison d’un retard de paiement des autorités française, évalué à 11 millions d’euros. Ce décalage financier est technique, en l’absence de Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT), pourtant indispensable à la jonction entre les différentes parties. Le principe de ce nouvel organisme a toutefois été acté très officiellement le 19 mars 2007 à Puigcerdà par Xavier Bertrand, ministre de la Santé, et Marine Geli, Conseillère de Santé catalane, Marina Geli.

Cette information, crainte depuis le mois de février, a été confirmée vendredi par la mairie de Puigcerdà, dont la population se heurte depuis plusieurs années à la vétusté d’un Hôpital privé, situé dans la commune. Alors que la capacité d’accueil de cette ancienne résidence de santé est limitée à 30 lits, le nouvel établissement en comportera 71, que 19.000 m2. Les rares nouvelles parvenues dans la région, en provenance de Paris, font état d’un versement des sommes dues à la fin de ce mois de mars, voire début avril. Les travaux pourront ainsi se poursuivre à cette seule condition, face à un manque de trésorerie manifeste. Le budget attendu doit permettre d’effectuer la pose de revêtements à l’intérieurs des bâtiments, et l’installation des premiers éléments du plateau technique. L’inauguration, initialement prévue en 2010, a été reportée à 2012, mais la prudence recommande de ne prédire aucun mois exact.

Cet article a fait l’objet de compléments d’information communiqués par le cabinet du député UMP François Calvet.

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