La Clau
L’ex-candidat à la CCI Bruno Delmas annonce la « mort » de l’aéroport de Perpignan

L’attribution d’une délégation de service public pour la gestion de l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes au premier opérateur du monde, Veolia Transdev, validée vendredi, ne fait pas l’unanimité. La future gestion a été défendue par la Région Languedoc-Roussillon et le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, détenteurs à eux deux de 85% des parts de la plateforme, l’agglomération Perpignan-Méditerranée étant engagée dans les 15% restants. Romain Grau, vice-président de cette institution, craignait dès le 13 avril que Perpignan ne devienne « l’accessoire de Montpellier », dans une globalisation des stratégies de Veolia en Languedoc-Roussillon, au profit du Languedoc, c’est à dire au détriment du Roussillon. Membre du conseil de gestion de l’aéroport de Perpignan, M. Grau est rejoint dans la critique par la fédération catalane du Parti Communiste, mais pas dans le même sens. Vendredi, le PCF condamnait toute gestion privée, quelle qu’elle soit, et appelait de ses voeux une gestion « en régie publique nationale », en d’autres mots, centralisée à Paris, et non pas à Montpellier.

La dernière réaction, qui date de ce dimanche, est signée Bruno Delmas, candidat détonnant aux élections de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales (CCI), en novembre dernier. Dans un communiqué de presse intitulé « Aéroport : chronique d’une mort annoncée », le porte-parole du renouvellement générationnel place dos-à-dos la présidence de la CCI, le Conseil Général et Perpignan-Méditerranée, qu’il accuse d’« hypocrisie généralisée » et d’une « lâcheté sans égal vis-à-vis du Conseil Régional ». Selon lui, les institutions qui déplorent l’arrivée de Veolia, parmi lesquelles figurent l’actuelle CCI, sont les mêmes qui ont « jeté notre aéroport dans les bras du Conseil Régional », en 2007, suite à son déclassement par l’État. Déjà, en fin d’année dernière, M. Delmas avertissait d’une situation « au bord du crash », menaçant un « aéroport de brousse », tandis que son adversaire et président sortant de la CCI, Bernard Fourcade, espérait retrouver un flux de 600.000 passagers, notamment obtenu en 2002, contre seulement 180.000 en 2010. Dans son message pascal, Bruno Delmas dénonce, en vain, ce qu’il considère être « 15 années de gestion catastrophique menée par Bernard Fourcade, qui ont produit les résultats désastreux que tout le monde connaît ».

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