La Clau
L’Europe veut un gazoduc en Roussillon en 2020

L’Union européenne souhaite construire le gazoduc qui réunirait les réseaux français et espagnol, selon l’affirmation de son commissaire de Politique Climatique et Energie, Miguel Arias. En séminaire international sur le gaz naturel, ce lundi 5 octobre à Barcelone, ce responsable politique a assuré que Bruxelles n’a pas abandonné le projet évoqué depuis 2009. Au contraire, la Commission européenne va «mettre sur la table tous les éléments dont on dispose» pour son aboutissement. Dans la semaine du 28 septembre, les sociétés de transport gazier française et espagnole TIGF et Enagas ont rencontré à cet effet Dominique Ristori, directeur général à l’Energie de la Commission. Un accord technique doit suivre, pour voir fonctionner ce gros tuyau «sans trop de problèmes» en 2020, selon le commissaire. Pour sa part, Monique Delamara, présidente de TIGF, présente dans la capitale catalane, estime que la question financière est essentielle mais que l’ensemble est «bien engagé» au niveau administratif.

470 millions d’euros, 238 km

Baptisé «MidCat», ce tuyau international traversant la plaine du Roussillon, aux environs de Perpignan et du Boulou, tout comme celle de l’Empordà, autour de La Jonquera et Figueres, serait parallèle à la ligne électrique à Très Haute Tension (THT) et à la Ligne à Grande Vitesse (LGV) franco-espagnoles. En 2011, l’Espagne a validé la construction d’un tronçon de 88 km reliant Figueres à Martorell, dans la banlieue de Barcelone. Le tronçon Martorell-Hostalric, au Sud de la province de Girona, est finalisé, tandis que le tracé jusqu’à La Jonquera est validé jusque dans ses aspects environnementaux. En territoire français, l’Etat a validé ce projet de pipeline, soit 150 km reliant Barbairan, 6 km à l’Est de Carcassonne, jusqu’au Roussillon et au massif des Albères, plus loin jusqu’à Figueres. Ce projet global de 470 millions d’euros pour 238 km au total induit un budget de 320 millions en territoire français et de 150 millions en territoire espagnol. Encore jamais évoqué par la préfecture des Pyrénées-Orientales, il est cependant voulu et appuyé sans ambiguïté par l’Europe.

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