Les maires des villes de Catalogne du sud s’apprêtent à réduire leur salaire de 2400 euros à 19.000 euros annuels, pour affronter la crise. Cette réduction, qui rappelle celle de 5 % prévue par le gouvernement Zapatero envers les fonctionnaires, est appliquée sur recommandation des puissantes associations de municipalités « Federació de Municipis de Catalunya » et « Associació Catalana de Municipis ». Pour le maire de Figueres, elle suppose un salaire annuel abaissé de 2400 euros, c’est à dire de 10 %, pour atteindre 21.600 euros. Le maire de Barcelone, Jordi Hereu, percevra 106.415 euros, soit 15 % de recul, tandis que la mairesse de Girona, Anna Pagans, subira une baisse de 8 %, pour ne percevoir que 58.485 euros. Ce vent d’austérité, dont les conséquences dépassent la couleur politique des édiles concernés, comporte une exception pour Salvador Esteve, maire de la ville de Martorell, au sud de Barcelone, qui a choisi de supprimer son salaire, en sa qualité de retraité percevant des subsides. Le 24 mai dernier, le Journal Officiel espagnol a publié un décret interdisant l’endettement municipal, applicable au 1er juin, mais cette décision a soulevé un vent de colère des mairies, contraintes de réunir en urgence leurs conseils municipaux pour approuver des crédits bancaires.
