La Clau
Les Déferlantes soutiennent et craignent les intermittents

La lutte entre les intermittents du spectacle et le gouvernement peur comporter une répercussion de poids en Pays Catalan. En effet, l’équipe d’organisation du festival Les Déferlantes s’est manifestée le 13 juin par communiqué sur lequel elle « soutient pleinement » les artistes mobilisés. Elle autorisera les intermittents à distribuer des tracts sur le festival, au Parc de Valmy d’Argelès-sur-mer, et à utiliser les écrans géants et les scènes du site. Mais Les Déferlantes, organisées par l’association La Frontera Production, sise à Saint-Estève, répondent à une logique comptable. Pour leur directeur, David Garcia, si une grève « venait à faire annuler » l’événement, cela « enterrerait définitivement définitivement le projet que nous défendons depuis 8 ans ».

Un festival privé, autofinancé à 83%

Le plus grand festival de rock des Pyrénées-Orientales, programmé du 7 au 9 juillet, est autofinancé à 83% et ne peut disposer d’aucune assurance qui rembourserait une édition sacrifiée. Ses techniciens et artistes français pourraient être tentés d’emboîter le pas du Festival d’Avignon, en plongeant probablement dans l’hébétude ses artistes internationaux, comme Keziah Jones et The Selecter, car la conception de l’art est étrangère aux logiques subventionnées ailleurs dans le monde. Pour sa part, à Perpignan, le Théâtre de l’Archipel s’engage aux côtés des intermittents, avec le slogan ambigu « Une réforme oui, mais une réforme juste ! », placé sur son site Internet. La problématique des intermittents du spectacle est liée au 1,2 milliard d’euros d’indemnités perçu annuellement par les artistes. Cette somme colossale est visée par le plan d’économies de 50 milliards d’euros prévu d’ici 2017 par le Premier ministre, Manuel Valls.

Les Déferlantes 2014 · Teaser officiel

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