La critique de l’impact futur de la ligne à Très Haute Tension (THT) prévue entre Baixas, au nord de Perpignan et Sant Llogaia d’Àlguema, au sud de Figueres, comporte un épais dossier technique. Relayé très discrètement ce mercredi par le Ministère de l’Ecologie, ce document émane de l’Autorité environnementale (AE) du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), réunie le 8 juillet. Il en ressort plusieurs éléments de litige sur l’étude d’impact, achevée en mars dernier, car la ligne « préserve le paysage (…) sauf à Baixas où subsiste l’impact des bâtiments de la station de conversion », tandis que le franchissement du fleuve Le Tech par un « forage dirigé » permet de « préserver l’alimentation » des sources thermales du Boulou, puisque « les eaux souterraines ont été partiellement rabattues » lors du chantier de la Ligne à Grande Vitesse. Certains effets des 400.000 volts sont cités comme « pas décrits avec suffisamment de précision » dans l’étude d’impact, notamment les champs magnétiques et les effets « sur la santé, l’échauffement du sol, la faune et la flore ». L’AE, qui avoue une « élévation de température du sol » et une interférence sur la faune et la flore, consacre six pages aux effets sur la santé des champs électromagnétiques à 50 Hertz. Elle conclut que ceux-ci « peuvent être complètement écartés. »
