La Clau
Le tourisme homo produit 480 millions d’euros de chiffre d’affaires à Barcelone

L’événement «Pride barcelona», organisé du 18 au 28 juin, a permis de valider le cliché selon lequel les touristes homosexuels ont un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne. Joan Igual, président d’ACEGAL, regroupement d’entreprises consacrées à ce profil, est formel. Dans une interview publiée le 26 juin par la magazine économique Via empresa, ce publicitaire décrit les clients types. Etrangers et âgés de 25 à 50 ans, ces touristes séjournent 3 jours, contre 2,4 jours pour le public en général. Ce profil homo souhaite découvrir Barcelone mais aussi y faire des rencontres, caractéristique selon laquelle «il dépense plus», assure M. Igual.

La poule aux oeufs d’or homo

A l’heure où le touriste est disséqué en sous-catégories, comme le tourisme judaïque à Besalú ou le tourisme catholique à Montserrat, le tourisme homosexuel suite le mouvement. Cette banalisation s’illustre à Barcelone par un réseau économique rassemblant 2000 emplois associés à 250 lieux et dispositifs LGBTI (lesbien, gay, bisexuel, transgenre ou intersexe). Ce segment du tourisme général a produit 480 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 500.000 visiteurs en 2014, car la capitale catalane s’est érigée en une vingtaine d’années comme principal point de chute homo du sud de l’Europe. Le record de 16,7 millions de touristes étrangers accueillis l’année dernière en Catalogne est partiellement lié à la structuration de l’offre LGBTI. Joan Igual confirme la baisse du tourisme russe à Barcelone, mais observe que les homosexuels russes sont aussi nombreux : «il est très important pour eux de venir ici, même si c’est plus cher qu’il y a quelques années».

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