En accompagnement de la rencontre de Coupe d’Europe de rugby, qui a occasionné une victoire de l’USAP, ce samedi à Barcelone, l’une des voix officielles de la Catalogne s’est exprimée sur la future Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Barcelone. Dans une interview accordée à la chaîne France 3, en direct du port de la capitale catalane, le secrétaire du gouvernement catalan, Germà Gordó, a considéré que cette liaison ferroviaire permettra de « faciliter les échanges de toutes sortes, notamment économiques et socio-culturels », tout en modifiant, « progressivement », la « mentalité des populations transfrontalières ». Ainsi, la manière de penser des habitants des Pyrénées-Orientales et de la Province de Girona, devrait évoluer, en adoptant des caractères spécifiques. D’après M. Gordó, une fois la ligne ouverte intégralement, l’hiver 2012, la fluidité entre les versants des Pyrénées se banalisera, et favorisera « le commerce et le tourisme ».
Pour guider le processus de rapprochement entre le Nord et le Sud du massif des Albères, illustré ce samedi par la présence de 32.000 usapistes nord-catalans à Barcelone, le secrétaire a souligné le rôle de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, dont la réactivation requiert la« pleine participation de toutes les institutions », dans un dépassement des différences administratives. Sans éluder la complexité de cet organisme, très prochainement remis en selle, M. Gordó a également mentionné l’Eurodistrict Catalan Transfrontalier. Cette structure, qui n’en finit pas d’être validée par la France et l’Espagne, est incluse dans la stratégie du gouvernement catalan, dont la coordination de la représentation à Perpignan, la « Casa de la Generalitat », est directement gérée par M. Gordó.
