La Clau
Le TGV Perpignan-Figueres vers la cessation de paiements

La société franco-espagnole TP Ferro, concessionnaire des 44 km de Ligne à Grande Vitesse (LGV) transfrontalière entre Perpignan et Figueres, ne trouve pas de réponse à son appel au secours. Elle demande l’aide des Etats français et espagnol pour éviter la cessation de paiements, mais chacun fait la sourde oreille. Elle se retrouve en pré-cessation de paiements, face à une dette qui se creuse un peu plus chaque jour. Cette information a été révélée ce 12 mai par le journal numérique espagnol El Confidencial, qui a titré «Le gouvernement refuse le sauvetage du TGV vers la France malgré la demande d’ACS».

Des interférences politiques espagnoles

ACS, société de BTP et de services cotée en bourse, est présidée par Florentino Pérez, également président du Real Madrid. TP Ferro, composé à parité par du français Eiffage et d’ACS, espère un soutien de 34 millions d’euros, que fourniraient Paris et Madrid. Parallèlement, la société bipartite a réussi à renégocier sa dette, parvenue à échéance le 31 mars, en obtenant un report à fin juillet. La cause directe des difficultés rencontrée est la faible fréquentation de la LGV, mais principalement la mise en service tardive, le 15 décembre 2013, d’une ligne international envisagée pour 2009. Le calendrier électoral a son importance, car le Parti Popular, au pouvoir à Madrid, souhaite éviter de mauvaises informations à son égard. En effet, une aide fournie à M. Pérez serait certainement mise à profit par l’opposition. Mais plus globalement, l’endettement de TP Ferro s’élève à 428 millions d’euros, une somme colossale induisant des remboursements jusqu’en 2034.

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