Dans l’attente d’un lancement intégral, prévu pour fin 2012, voire pour 2013, le tronçon de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Barcelone fait l’objet d’essais techniques. Au Sud de son actuel terminus, situé au niveau de la gare de Figueres-Vilafant, plusieurs convois ont circulé à titre expérimental depuis juillet, tandis que la pose des rails reste à effectuer sur seulement 7 km de l’ensemble de la jonction Figueres-Girona, longue de 31 km. Après 8 mois d’exploitation, la petite portion Figueres-Perpignan, envisagée dans le sens Sud-Nord, fait l’objet d’un deuxième pointage officiel de fréquentation, communiqué mardi par la société ferroviaire espagnole RENFE. Cette statistique relève 193.083 voyageurs de janvier à août, dont 92.539 pour la seule pleine saison estivale, soit 49,9%. Sur ce volume, la première destination demandée est Paris, suivie de Montpellier, et Perpignan. Ce classement confirme le dernier comptage, dévoilé en juin, selon lequel l’impact du trafic remonté de Figueres-Vilafant s’élevait à 18% pour Perpignan, les 82% restant étant dévolus aux deux autres villes.
Cette fois-ci, le panel étant élargi de deux mois supplémentaires, le trajet le plus demandé, Figueres-Paris, a attiré 73.853 clients, soit 38,24% de l’ensemble, contre 59.959 tickets pour Montpellier, c’est-à-dire 31%, tandis que la destination Perpignan a représenté 12,5%, illustrée par 24.255 personnes. Les 18% supplémentaires échoient à d’autres destinations variées, peu significatives au sein du total. Selon ces chiffres, Perpignan constituerait pour les Catalans du Sud une offre domestique, apprécié hors saison, tandis que la période habituelle des vacances d’été serait favorable à des distances plus longues.
Par ailleurs, l’appel d’air fourni par la portion de TGV Figueres-Perpignan a entraîné sur la période étudiée une augmentation globale du nombre de voyageurs entrés en territoire français. L’addition de la grande vitesse et de la ligne traditionnelle, qui emprunte le noeud côtier Portbou-Cerbère, produit un résultat en hausse de 70% par rapport aux chiffres de 2010. Cependant, tandis que cet axe historique fait de la résistance et représente 30% de ce trafic international, 70% reviennent au tunnel du Perthus.