La Clau
Le syndicat UNEF dénonce une « euthanasie » de l’Université de Perpignan

Le rapprochement entre l’Université de Perpignan, le monde de l’entreprise, et les institutions territoriales, engagé le 23 septembre via une Fondation, irrite le syndicat UNEF du campus catalan. En vertu de la loi du 10 août 2007 relative aux Libertés universitaires, le club de partenaires de l’établissement, rejoint à ce jour par le Crédit Agricole Sud Méditerranée, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales et les agglomérations Perpignan-Méditerranée et Grand Narbonne, préfigure l’autonomie budgétaire, dès 2013. Mais cette formule de financement public-privé, par laquelle « les collectivités s’engagent et acceptent le désengagement de l’Etat », selon Farid Mellal, président de l’UNEF Perpignan, constitue une menace, à laquelle s’ajouterait l’avènement de « pouvoirs économiques locaux » devenus « nouveaux recteurs de l’ombre d’universités sans ambition ». S’exprimant ce lundi par communiqué, M. Fellal visait directement Nicolas Sarkozy, qui souhaitait, le 14 décembre « une dizaine de campus d’envergure internationale » en France. Cette logique de regroupements, qui entraînerait la fusion des Universités de la région Languedoc-Roussillon au seul bénéfice de Montpellier, « au plus tard au premier janvier 2012 », d’après l’UNEF, « va conduire à une euthanasie des petites facs comme Perpignan ».

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