Après un débat public mis en place en 2009, les longs préalables à la construction de la Ligne ferroviaire à Grande Vitesse (LGV) entre Perpignan et Montpellier comportent cette semaine une étape importante en Roussillon. ce jeudi, Réseau Ferré de France lance en effet une réunion publique dans la commune de Peyrestortes, incluse dans l’Agglomération Perpignan-Méditerranée. Entre une série de rencontres proposées dans les départements de l’Aude et de l’Hérault, le Pays Catalan est directement consulté et informé in vivo, mais aussi sur un site Internet dédié. Selon un calendrier d’études méticuleux, qui conduira à une enquête d’utilité publique, une première étape avec les habitants consistera à définir, pour le passage de la ligne, longue de quelques 150 kilomètres, un large « fuseau » d’1 kilomètre de largeur. Une seconde étape visera à choisir une bande de 500 mètres, qui accueillera le tracé définitif. Ces deux opérations fastidieuses, entérinées par une décision ministérielle, concernent en Roussillon les communes de Perpignan, Le Soler, Saint-Estève, Rivesaltes, Toulouges, Baho, Baixas, Espira-de-l’Agly, Peyrestortes, Opoul-Périllos, Pézilla-la-Rivière, Salses et Villeneuve-la-Rivière. La réalisation du chaînon manquant de la LGV entre les deux pôles de la Région Languedoc-Roussillon est pilotée par une structure à vocation théoriquement éphémère, le « Comité Partenarial d’Information » (COPART), en étroite collaboration avec le directeur régional de Réseau Ferré de France, Christian Petit, accompagné de Jean-Pierre Richer, désigné comme « garant » de la concertation. Cette instance vouée à disparaître au lancement du premier train verra sa vie prolongée de plusieurs années, car, selon plusieurs sources internes à la SNCF, l’ouverture de la LGV dans seulement 9 ans, en 2020, régulièrement annoncée, notamment par les décideurs exalté et impatients, est matériellement impossible. Une échéance raisonnablement fixée à l’horizon 2025 serait davantage proche de la réalité.
