La Clau
Le Port de Port-Vendres sort ses griffes

Le Port de Port-Vendres s’offre une stratégie de promotion conquérante, lancée le 8 avril par le Marché International Saint-Charles de Perpignan. Ses atouts sont défendus sur une fiche intitulée « Un port tourné vers l’avenir » et sous-titrée « Conforter l’activité fruits et légumes », dont l’argumentaire de vente défend un site « idéalement situé dans la logique des flux sud-nord-sud ». La grande grue en service depuis novembre dernier polarise ce document, voué à séduire les opérateurs logistiques francophones, notamment français et maghrébins. L’outil monstrueux, d’une hauteur de 51 mètres, d’un poids de 420 tonnes pour 100 tonnes de levage, constitue l’atout majeur de la « modernisation des installations du port fruitier », dans le but d’en « augmenter le trafic commercial ». Dans une approche de compétitivité, cette infrastructure est promue comme « capable d’accélérer les cadences » de déchargement de cargos « venus d’Afrique ». Au service d’un port qui accueille « environ 120 escales de navires par an« , cette initiative souligne l’importance des investisseurs, c’est-à-dire la Région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général et la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales.

Défense et illustration du troisième quai

Saint-Charles International défend aussi le troisième quai du Port de Port-Vendres, l’arlésienne dont la relance administrative et politique a été effectuée en octobre dernier, pour la troisième fois. Cette future zone de traitement de marchandises, baptisée Quai Dezoums, a fait l’objet d’une requalification par le Conseil général des Pyrénées-Orientales, couchée sur une délibération du 20 janvier 2014, après un mois de concertation. D’un coût de 26 millions d’euros, cet équipement serait un « nouveau tremplin » pour la Plateforme Multimodale Pyrénées Méditerranée et Saint-Charles International. Il conforterait le port comme une « escale qui compte en Méditerranée », sur la base d’une moyenne annuelle de 300.000 tonnes de fret, et pourrait conduire à rétablir l’accueil de navires de passagers, une activité disparue de Port-Vendres à la fin des années 1970.

Partager

Icona de pantalla completa