Avec quelques années de retard sur un calendrier malmené par la crise et le nouveau souverainisme catalan, les nouveaux accès ferroviaires pour le transport de marchandises du Port de Barcelone sont validés financièrement. La construction de cette infrastructure imposante, préfigurée en 2002, a justifié le 6 septembre la signature d’un accord de mise en route. Ce document, signé sur site par la ministre espagnole du Développement, Ana Pastor, et le président du gouvernement catalan, Artur Mas, affecte 108 millions d’euros à ce projet, dont les travaux débuteront début 2014, pour une livraison prévue fin 2015. Pour M. Mas, cette réalisation « corrige » un « déficit et une erreur historiques » dont il rend entièrement responsable l’Etat espagnol, car « la principale économie exportatrice de la Péninsule ibérique avec l’Europe » est catalane.
Jusqu’à 240 trains de 1500 mètres
Le financement du faisceau de voies, qui rejoindra le grand axe remontant vers Perpignan en effectuant une boucle par le noeud ferroviaire du Llobregat, au Sud de Barcelone, revient au ministère et à la propre autorité portuaire. Ces accès doivent améliorer la circulation des flux du Corridor ferroviaire méditerranéen, mis en difficulté dans sa partie Nord par le report de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Montpellier. Même à vitesse modérée, cette liaison fournirait aux marchandises un précieux nouveau canal de circulation, mais son absence conditionne une partie de l’efficacité du projet barcelone. Celui-concerne probablement 6 voies différentes et deux gares de marchandises, aptes à traiter quotidiennement de 200 à 240 trains de 1500 mètres.
