La Clau
L’avenir de la moto électrique se prépare à Figueres

Avec une industrie compétitive et un savoir-faire reconnu dans l’industrie moto, la crise qui frappe les grandes multinationales ne semble pas pour autant décourager l’esprit d’entreprise sud-catalan. Dans les mois à venir, deux entreprises de Figueres vont se lancer sur le marché encore confidentiel de la moto électrique, un secteur qui ne représente pour l’instant que 5% des ventes et reste souvent boudé par les grandes marques, tout en aiguisant l’appétit des « petits » constructeurs. La société Rieju dégainera la première et présentera dès le mois de mai la première moto électrique 100% catalane, la « MIUS 4.0 ». Ce scooter, dont le nom signifie « Moto Individuelle Urbaine et Durable », sera commercialisé aux alentours de 4.000 euros, et possédera une autonomie de 50 kilomètres. L’importance du succès de ce modèle, lors des premiers mois, conditionnera le futur de 42 des 69 employés de la PMI Rieju, créée en 1934 à Figueres, mais actuellement menacée par un plan de restructuration. Selon son PDG, Jordi Riera, la stratégie actuelle est celle de décrocher des contrats significatifs afin d’équiper des flottes entières de livreurs.

Ces projets pourraient bien être remis en cause par un concurrent, Marc Barceló, ingénieur de Figueres, à la tête de Volta Motorbikes, qui lance son premier modèle, la « Volta E-1 ». Présentée en novembre au Salon International de la Moto et du Cycle de Milan, cette moto sportive urbaine électrique, qui devrait également être fabriquée à Figueres, fera son arrivée sur le marché en janvier 2012. Si son prix n’a pas encore été dévoilé, sa batterie d’une autonomie de 70 km, rechargeable en seulement 2 heures sur une banale prise électrique de 220V, semble être un atout imparable. Avec une consommation estimée à 1 euro pour 200 km, ce modèle destiné au marché espagnol dans un premier temps, pourrait être vendu sur le reste du continent européen, en cas de succès.

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