La Clau
L’union politique entre Perpignan et Girona est lancée

Une centaine de décideurs du Roussillon et de la région de Girona ont assisté ce vendredi à l’inauguration des bureaux de Perpignan-Méditerranée Communauté d »Agglomération (PMCA), à Girona. Dix-sept ans après l’ouverture, en 1993, d’une délégation de la Ville de Perpignan à Barcelone, fermée en 2009, les temps nouveaux ont été annoncés par Jean-Paul Alduy. Le président de PMCA imagine une décennie de « stratégies économique d’ensemble » favorisant un « bassin d’emplois commun », sur un axe Narbonne-Perpignan-Girona, d’un million d’habitants, au coeur du triangle Toulouse-Barcelone-Montpellier, de 12 millions, avec Perpignan comme « barycentre ».

Les bases sont ainsi jetées pour « faire du réseau », selon l’expression martelée une dizaine de fois par M. Alduy, qui s’exprimait aux côtés d’Anna Pagans, maire de Girona, « fière du choix de Perpignan » pour sa ville, et d’Enric Vilert, président de la Députation de Girona, qui a jugé ce rapprochement « bon pour sortir de la crise ». Cet événement protocolaire, avec pour témoins les représentants du gouvernement de Catalogne, du consulat de France à Barcelone, du consulat d’Espagne à Perpignan et de la préfecture des Pyrénées-Orientales, a permis d’identifier des difficultés. Car le partage des ressources économiques, scientifiques et culturelles des territoires, ardemment souhaité par l’institution invitante, est au stade du désir. Selon Jean-Paul Alduy, « pour l’heure, les entreprises de Girona ne font pas équipe avec celles de Perpignan lorsqu’elles explorent les marchés sud et nord-américains. Mais cela sera possible demain ». De la même manière, « les médias de Girona ne connaissent pas les médias de Perpignan, et vice-versa », selon l’instigateur de la stratégie nord-sud matérialisée par cette « Représentation » de 240 m2, au coeur de Girona.

Le chantier ouvert, en présence du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales, Bernard Fourcade, du président de l’Union Patronale 66, Marc Espi, et du président de l’Université de Perpignan, Jean Benkhelil, est pharaonique. En effet, les décalages politiques, sociaux, fiscaux, stratégiques, mais aussi mentaux, restent majeurs entre Perpignan et Girona. Pour preuve, Mme Pagans, évoquant le futur parcours TGV Girona-Perpignan, a parlé d’un « voyage », bien que la révolution enclenchée invite à raisonner en termes de « trajet ».

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