La Clau
La future gare TGV de Barcelone au point mort

La gare barcelonaise de la Sagrera, dont La Clau évoque la naissance chaotique depuis 2009, persiste dans son malheur. A terme, cette infrastructure envisagée depuis 1969 devrait accueillir 100 millions de passagers par an, mais son chantier est à l’arrêt depuis 2014. Les difficultés financières de la société publique espagnole Adif, en charge du réseau ferroviaire, sont mises en cause. Mais Adif, structure para-publique, a inauguré de nouvelles gares, à l’architecture souvent ingénieuse, à Cuenca en 2010, à León en 2011 ou encore à Vigo, en Galice, au printemps 2015. Ses choix stratégiques seraient politiques, dans un climat peu propice, depuis Madrid, à épauler le développement catalan.

Les professionnels se mobilisent

Les milieux professionnels se sont mobilisés mercredi 6 juillet, à Barcelone, pour exiger la réactivation du projet Sagrera. Treize organisations, parmi lesquelles des syndicats professionnels et des lobbies économiques, dont le Collège d’Economistes de Catalogne, ont réclamé une issue. Tous s’accordent à obtenir la titularité du suivi du projet à Barcelone, alors que Madrid détient les clés administratives de cette gare maudite, que la mairie se plaisait, l’année dernière, à imaginer pour 2020.

Scandale à 82 millions d’euros

Les malheurs de la Sagrera ne se limitent pas aux effets retardés de la crise espagnole, car la malveillance humaine intervient. Les soupçons pèsent sur Adif Barcelone, possible auteur de majorations de coûts pour la somme colossale de 82 millions d’euros sur le chantier. Une perquisition menée le 28 juin par la Guardia Civil a précédé la révélation d’un scandale concernant, à Barcelone et à Madrid, une vingtaine d’entreprises sous contrat avec Adif.

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