La Clau
La ligne TGV Perpignan-Montpellier, en 2040 ?

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, présent le 14 mars à Montpellier, a lancé des signes négatifs sur la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Montpellier. Le ministre a insisté sur le statut international de la ligne, en amont ou dans le prolongement du Corridor ferroviaire méditerranéen espagnol, et précisé que « ses enjeux dépassent largement ce tronçon ». Mais la future infrastructure, qui bénéficie d’un lobby territorial avec l’assentiment de Réseau Ferré de France, n’est pas une priorité pour l’Etat. En effet, M. Cuvillier, interrogé par les Journaux du Midi, avouait par une circonvolution verbale qu’il s’agit d’un « débat de fond qui concerne la nation », fondé sur la question de « savoir quelle doit être la part de la grande vitesse, son utilité, sa fonctionnalité ».

« Ne pas sacrifier la qualité du transport »

Trente-deux ans après l’inauguration de la première ligne TGV français, qui joint Paris à Lyon depuis septembre 1981, la ligne Pays Catalan-Languedoc déléguée avec les temps nouveaux, serait ainsi reléguée, car le développement durable s’est imposé entre-temps. Le ministre, ostensiblement forcé à maîtriser son langage tout en faisant « passer la pilule », défendait de la sorte un besoin de ne « pas sacrifier la qualité du transport du quotidien ». Puis il éludait le sujet, en citant une « commission mobilité », en réalité « commission 21 », missionnée par ses services pour « expertiser puis hiérarchiser les projets et les inscrire dans le temps ».

Le ministre écarte la solution minimaliste de Christian Bourquin

Concernant la solution minimaliste d’une vitesse de 220 km/h et non de 350 km/h, suggérée en novembre 2012 par le président régional, Christian Bourquin, le ministre Cuvillier a écarté tout soutien, car « il y a du sens à garder la grande vitesse », avant d’avouer que la question d’une ligne mixte, affectée au transport de voyageurs et aux marchandises, n’est pas « tranchée ». Face au coût de 6 voire 7 milliards d’euros représenté par une ligne normalisée, la solution d’une ligne plus lente est ainsi officiellement éliminée, dans un contexte de 245 milliards constitués par l’addition des projets émis dans d’autres territoires français sur un horizon 2040.

Partager

Icona de pantalla completa