L’ouverture du futur Hôpital de Cerdagne, au service des habitants de l’ensemble de la région du même nom, et de sa voisine du Capcir, est prévue en juillet. Mais elle aurait pu être compromise par un arrêt des travaux, début mars, provoqué par une difficulté administrative qui a ralenti le versement de 11 millions d’euros attendus de l’Etat français. Mais la situation s’est officiellement débloquée cette semaine, après l’ouverture d’un simple compte bancaire, dont le titulaire est le Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT) en charge de financer le projet. Cette opération évidente, rendue publique ce vendredi par le gouvernement catalan, est passée inaperçue en France, où le déroulé du chantier et les détails concernant l’organisation interne de l’établissement parviennent au compte-gouttes, dans des délais sans cesse décalés. Comme nous l’anticipions le 16 mars, le chantier pourra bien redémarrer en ce début de mois d’avril, à l’intérieur des bâtiments, eux-mêmes désormais conditionnés.
La chronologie de la réalisation de ce premier hôpital transfrontalier de l’Union européenne a comporté la création du GECT, le 10 décembre 2010, mis l’idée de doter ce nouvel organisme d’une identité bancaire a tardé à être appliquée, en vertu d’une maîtrise de l’ensemble de la chaîne de réalisation par les autorités sud-catalanes. Surtout, l’innovation qu’a supposé l’octroi d’un statut juridique à cette association internationale a exigé de longues démarches, avant l’ouverture d’un compte, début mars. Le 8 mars dernier, la France a pu effectuer un premier virement, de 4,34 millions d’euros, avant de solder sa participation, de 12,4 millions, dans les prochains jours. L’entreprise publique GISA, en charge du chantier, peut désormais facturer ses prestations complémentaires. Cet établissement, qui se pose dans l’Histoire européenne comme le démarrage d’une ère nouvelle, repousse les milites du possible, mais avec des embûches qui restent à résoudre.
