La Clau
La centrale solaire Total n’est pas bienvenue à Perpignan

La société CS Bel Air, filiale de Total, espère construire une usine de production électrique de 2 250 mégawatts heure sur des bassins de rétention de Perpignan Nord. Ce projet de 5000 panneaux photovoltaïques occuperait 4,8 hectares près du Polygone Nord. Il reçoit l’opposition de 200 entreprises et 170 familles habitant ce secteur, de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales et de la mairie de Perpignan. Le domaine viticole Rière-Cadène, qui s‘étire sur 17 hectares à proximité, redoute un déclassement. Après une enquête publique, le préfet des Pyrénées-Orientales, Etienne Stoskopf, doit se prononcer sur le sujet avant février sur ce aménagement envisagé par un colosse qui exploite plus de 300 centrales d’énergies renouvelables.

Contre le “monstre pétrolier déraciné”

Le principe d’une centrale a été validé en 2017 par la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, alors présidée par le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (Les Républicains). Dans un communiqué du 22 décembre, la formation politique Patriotes Catalans s’indigne face à Total : “Perpignan et la plaine du Roussillon n’ont pas vocation à engraisser une entreprise gigantesque, qui a obtenu 13,6 milliards de dollars de bénéfices en 2018”. Mais les nationalistes catalans suggèrent une union des collectivités territoriales : “avec le Conseil départemental, la mairie et l’Agglomération Perpignan Méditerranée, développons une stratégie énergétique de pays. Sous forme de coopérative citoyenne ou d’entreprise, nous créerons des emplois et nous produirons des retombées profitables aux nôtres, pas à un monstre pétrolier déraciné”.

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