Alors que l’état de grâce des 100 premiers jours prend fin pour Artur Mas, le Président centriste de la Generalitat de Catalunya, la mise en place d’une promesse de campagne vient provoquer quelques remous.Un premier couac, dans la majorité en place, qu’il faut attribuer à Josep Duran Lleida, Secrétaire Général de Convergence et Union (CiU) depuis 2001. Ce dernier, issu d’Union Démocratique de Catalogne (UDC), vient d’annoncer que les droits de succession seraient supprimés en Catalogne avant les élections municipales du 22 mai. Suite à la divulgation prématurée de cette information, le Président Mas, qui reste par ailleurs Secrétaire général de Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), l’autre formation qui compose CiU, a réagi prestement en interdisant à Duran, comme à l’ensemble du gouvernement, de prendre la parole sur ce sujet. Une bisbille d’autant plus surprenante que CiU, n’a eu de cesse de critiquer les luttes intestines des précédentes coalitions de gauche en place. L’actuellement opposition au Parlement de Catalogne ne manque pas de souligner ce grand détail.
Ce mardi, Artur Mas a avoué que le projet de loi, qui sera voté dans les prochaines semaines, n’instaurerait pas une suppression totale des droits de succession. Tout en rappelant qu’il disposait des quatre ans de mandat pour mener à bien cette promesse, sans pour autant en dévoiler le contenu, le leader territorial s’est voulu rassurant. Le Président de Catalogne a évoqué une suppression rétroactive au 1er janvier 2011, et a indiqué qu’avec le nouveau texte, ses administrés bénéficieraient d’une situation des plus avantageuse parmi les communautés autonomes espagnoles, comparable à Valence ou Madrid, sans toutefois surpasser le Pays Basque et la Navarre, qui, pour des raisons historiques, bénéficient d’une plus grande autonomie fiscale. Pour l’heure, un débat unilatéral sur les droits concernés est lancé dans les rues des villes de Catalogne du Sud, dont Barcelone, à travers une campagne très visible, relayée sur Internet.
