La Clau
Ils craignent que Perpignan soit rayé de la carte TGV

Le tronçon Perpignan-Montpellier fait figure d’ultime étape à accomplir pour finaliser le dossier TGV des Pyrénées-Orientales. Pourtant, disposer d’une ligne calibrée vers Barcelone et de la colossale gare du Centre del Món, à Perpignan, n’éloigne pas les inquiétudes sur les grandes stratégies de l’Etat. Le 23 octobre, nous évoquions la desserte incertaine du Roussillon en grande vitesse, car la SNCF, sous la pression de la Cour des comptes, doit réduire sa voilure sur les « bouts de ligne ». Mais la discrétion de la politique ferroviaire est telle que ses ressorts de long terme sont inconnus en Pays Catalan. Au final, Perpignan ne sait pas. Sur ce même principe, nous révélions en janvier 2013 la disparition de la ligne classique Perpignan-Cerbère, à confirmer ou infirmer, dans le cadre de la réforme territoriale.

La crainte de regarder passer les trains à grande vitesse

Ce 17 décembre, l’association Protection et Maintien du Cadre de Vie (PMCV), fondée à Baho, au Nord de Perpignan, a adressé un courrier d’alarme aux parlementaires des Pyrénées-Orientales, élus du Conseil général et de l’Agglomération Perpignan Méditerranée. Cette structure informée relève finement que le tronçon de Ligne à Grande Vitesse (LGV) Rivesaltes-le-Soler, prévu pour contourner Perpignan, n’inclut pas de gare TGV à Rivesaltes, après consultation des plans de Réseau Ferré de France (RFF). Le ministère des Transports envisage une « possible évolution en ligne mixte » combinant trains de marchandises et de voyageurs, bien que le tronçon Rivesaltes-Béziers « soit acté en LGV ». Les engagements des années 1990 semblent avoir vécu et l’association s’inquiète. La gare TGV de Rivesaltes « effacée » de la LGV lui fait dire que « Perpignan et le Roussillon disparaîtront des destinations SNCF« . PMCV, qui a la mémoire des annonces politiques et la maîtrise technique, explore le dessous des échéances et diffuse des notes détaillées sur son site Internet TGV Roussillon. L’association demande aux élus « quelle est votre vision économique et où est la logique ? » et ajoute « Oui au TGV, non pour simplement le voir passer en Roussillon ».

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