La Clau
Il y a 100 ans, la dynamite de Paulilles étonnait le monde au Canal du Panama

Le centenaire du canal de Panama, célébré vendredi 15 août, a une forte résonance pour le Roussillon. Cette infrastructure essentielle au commerce mondial a largement été creusée grâce à la dynamite issue de l’usine de Paulilles. Le site industriel de la Côte Vermeille, envisagé fin 1870 lors du conflit franco-prussien, a fourni ses explosifs au Panama, pendant plus de 30 ans de travaux confiés à 27 000 ouvriers, sous l’mpulsion des Etats-Unis. Le canal, inauguré le 15 août 1914, a bouleversé les échanges de marchandises, en reliant les océans Atlantique et Pacifique.

300 emplois industriels

La dynamiterie de Paulilles, dirigée au départ par l’ingénieur suédois Alfred Nobel et son associé Paul Barbe, originaire de Nancy et homme du radical Léon Gambetta, a été la première du genre en France. Gambetta a en même posé la première pierre, le 3 décembre 1870. Son activité de production de nitroglycérine et de dynamite, justifiée par une époque hautement militarisée, a employé jusqu’à 300 ouvriers, pour une production annuelle atteignant parfois 4 000 tonnes de dynamite. Le temps où cette matière rejoignait le port de Marseille par camion, avant expédition vers l’Amérique du Sud, est relativement proche du point de vue historique. Le rôle de Paulilles reste silencieux dans un centenaire lui-même discret en Europe, malgré sa forte incidence dans le processus de mondialisation.

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