La Clau
Historique : on arrosera la vigne en Roussillon en 2014

Le maintien de la production viticole dans certains secteurs des Pyrénées-Orientales passera par l’irrigation des terres, selon une idée avancée au début des années 2000. Ce 13 juin, à Montpellier, la Région Languedoc-Roussillon, autorisée en avril 2012 à solliciter à cet effet le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (Feader), a ainsi officialisé la création de réseaux d’irrigation de la vigne. Cette « opportunité« , comme l’indique une communication officielle, concernera la vendange 2014, exclusivement dans les communes de Cases-de-Pène et Calce, au Nord du territoire. Au total, 73 de vignobles des Côtes d’Agly et de la cave coopérative de Cases-de-Pène seront concernées, pour près de 4000 hectares distribués sur 7 zones languedociennes, où l’arrosage des pieds de vigne a débuté en 2010. Pour sa part, la Chambre d’Agriculture du Roussillon, en partenariat avec le Conseil général des Pyrénées-Orientales et l’Agglomération Méditerranée, a entamé en 2009 une réflexion sur ce même sujet. Le secteur désormais choisi par la Région Languedoc-Roussillon figurait en priorité, parmi une sélection comportant les communes d’Espira de l’Agly, Rasiguères, Cassagnes et Planèzes, mais aussi la zone de l’Aspre, entourant la ville de Thuir, ou encore Pézilla-la-rivière, Baixas et Peyrestortes, aux abords immédiats de Perpignan.

« Sécuriser la vigne face au changement climatique ».

Parmi les arguments présentés par Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon, l’irrigation de la vigne devient nécessaire afin de « sécuriser les productions face au changement climatique », car la sécheresse des dernières années a provoqué une « baisse importante des volumes et de la qualité des produits ». Dans les Pyrénées-Orientales, la vendange 2009 s’est ainsi avérée être la plus faible de l’Histoire, tandis que 2012 a montré des faiblesses en termes de volumes. Pour la Région, il s’agit de « soutenir la compétitivité des entreprises agricoles » tout en maintenant une « identité paysagère » liée au tourisme et apte à contrer une « avancée de l’urbanisation ».

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