La Clau
Girona propose une taxe foncière plus chère pour les quartiers riches

A un mois des élections municipales du 22 mai, la mairie de Girona a suggéré vendredi une semaine mesure sociale qui devrait comporter une incidence sur le pouvoir d’achat des ménages. En effet, l’Impôt sur les Biens Immobiliers (IBI), équivalent de la taxe foncière mêlée de la taxe d’habitation françaises, pourrait devenir proportionnelle à la valeur des logements. Par cette proposition, la majorité municipale socialiste, dirigée par le maire, Anna Pagans, prévoit de mettre à contribution les foyers les plus aisés, afin d’éviter que la ville ne fonctionne « à deux vitesses », selon le premier magistrat. Pour ce faire, les services municipaux ont mis à l’étude une modification du dispositif fiscal actuel, dans le but d’instaurer au plus vite un IBI progressif.

Le maître d’oeuvres de cette politique solidaire, Joan Olòriz, adjoint au maire en charge des « politiques sociales et de la coopération », avance un argumentaire détaillé, selon lequel le prix du mètre carré habitable est incomparable d’un quartier à l’autre, notamment entre Vilaroja, dans les extérieurs de Girona, et Torres de Palau, secteur résidentiel de standing. Un classement sera fourni très prochainement, non seulement par quartiers, mais aussi selon la qualité de l’habitat. La mesure envisagée devra cependant être préalablement validée, avant une application hypothétique, par le gouvernement espagnol, qui devra rédiger pour cela une proposition de loi. Girona créerait ainsi un précédent en Espagne, en instaurant un barème interne à son périmètre urbain. Actuellement, en territoire espagnol, les différences de fiscalité sont observées d’une commune à l’autre, à l’identique du territoire français.

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