La Clau
Espagne: pas de charges sociales pour l’embauche de jeunes chômeurs

Pour accélérer sa sortie de crise, rassurer les marchés, et ses partenaires européens, l’Espagne emploi des méthodes qui reçoivent l’assentiment de les plupart de ses dirigeants. Ce n’est probablement pas un hasard si un vaste pacte social, salué à la fois par le gouvernement, les syndicats et les organismes patronaux, a été conclu 1er février. Cet accord a été conclu deux jours avant la visite à Madrid de la Chancelière allemande, Angela Merkel, pour une rencontre très largement consacrée à la situation économique de l’Espagne. Cet accord, que le Ministre espagnol du Travail et de l’Immigration, Valeriano Gómez, considère comme le plus important depuis 1977, porte sur de nombreux domaines. Il semble que le gouvernement Zapatero veuille envoyer un signal fort à des syndicats, qui, en 2010, ont montré une opposition peu marquée au report de l’âge de départ en retraite, de 65 à 67 ans.

Ce pacte social insiste particulièrement sur le chômage des jeunes, car 43% des jeunes diplômés des universités espagnoles ne parviennent pas à trouver un emploi. Pour résoudre cette problématique, l’arsenal de mesures proposées contient entre autres projets le renforcement des dispositifs d’apprentissage, ou encore une orientation du système éducatif vers les secteurs porteurs d’emplois, dans une sorte de réalisme vers lequel le monde de l’enseignement serait invité à se pencher. Mais c’est incontestablement une mesure sur les cotisations sociales qui retient l’attention parmi les changements dévoilés. En effet, les entreprises qui embaucheront à temps partiel un jeune demandeur d’emploi seront exonérées de charges sociales lors de la première année de contrat. Une exonération totale pour les entreprises de moins de 250 salariés, et de 75% pour celles qui en comportent davantage, est également prévue. Ce projet, qui a de bonnes chances d’être appliqué, devrait faciliter la création de 100.000 emplois.

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