Le gouvernement catalan tripartite, dirigé à Barcelone par le socialiste José Montilla, a annoncé la semaine dernière par l’intermédiaire de son ministère de l’économie sa volonté de voir toutes les caisses d’épargne locales catalanes regroupées en trois ou quatre entités d’ici à la fin de l’année, dans le but de préserver la crédibilité du système. Selon l’exécutif catalan, la situation des « caixes », fragilisées par la crise, pourrait empirer à long terme, mettant en cause leur taille trop petite, qui, à terme et dans un monde globalisé, pourrait les priver d’accès aux capitaux. Pour l’heure, seule la fusion des caisses de Sabadell, Terrassa et Manlleu, semble sur les rails. Mais les réticences sont nombreuses notamment à la Caixa de Girona, dont les dirigeants tablent sur un retour à la normale passée la crise.Ce débat, agité dépasse la simple crédibilité bancaire, dans la mesure où le système concerné est l’un des piliers de l’autonomie catalane, chère au président Jordi Pujol, en poste de 1980 à 2003. Beaucoup craignent alors la globalisation du système bancaire espagnol, volonté non dissimulée des socialistes de José Luis Zapatero, dans une Espagne fédérale où toutes les communautés autonomes seraient à égalité, faisant fi des particularismes basques et catalans.