La Clau
Bruxelles confirme la priorité du TGV Perpignan-Montpellier

Le report de la construction du tronçon de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Montpellier, officialisé le 27 juin par Jean-Marc Ayrault, est suivi d’un rappel européen d’une importance certaine. Ce 17 octobre, la Commission européenne a confirmé le caractère prioritaire de ce tronçon, dont l’absence est une exception notoire sur le grand axe nord-sud européen. Dans un communiqué, la Région Languedoc-Roussillon informe de la tenue d’une réunion des ministres des Transports de l’Union européenne, ce jour en Estonie. Cette rencontre technique a permis de présenter neuf projets de réseaux trans-européens, auxquels Bruxelles consacrera 26 milliards d’euros, dans le cadre de sa politique de transports portée sur la période 2014-2020.

Pression positive ou négative sur la France

Après de multiples hésitations observées depuis 2010, le Corridor ferroviaire méditerranéen, joignant la façade méditerranéenne ibérique à l’Ukraine, en passant par l’Italie et la Hongrie, confirme aussi son entrée définitive parmi les grands projets continentaux. L’entonnoir ferroviaire Roussillon-Languedoc sur un axe géographique élargi pourrait ainsi disparaître plus tôt que prévu, la pression européenne sur le gouvernement français provoquant le reclassement du dossier parmi les priorités hexagonales. Cependant, l’enjeu stratégique n’est pas proprement français, mais général, dans le cadre de la compétitivité économique du transport de marchandises. Paris peut aussi déconsidérer la main tendue par Bruxelles, en privant le projet de sa participation, pour un budget de 5,5 à 7 milliards d’euros, selon les options choisies.

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