La Clau
Barcelone réclame un vrai TGV à la France

L’inauguration de la Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Barcelone, sur le grand axe Paris-Séville, ce dimanche 15 décembre 2013, a été l’occasion de faire avancer le dossier du TGV vers le Nord, lors d’une cérémonie protocolaire organisée au Palais des Rois de Majorque de Perpignan. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a profité de l’occasion pour annoncer la poursuite des études préalables à la construction de la ligne entre Montpellier et Perpignan. Après plusieurs mois d’hésitation, cette avancée, qui doit s’accompagner d’une enveloppe de 45 millions d’euros, relance la possibilité d’un grande axe à vitesse réellement rapide entre Barcelone et Paris. En guise de précédent, le tronçon Bordeaux-Pays Basque, éliminé tout comme le Perpignan-Montpellier par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en juillet, a été reclassé le 17 octobre suite à un engagement de financement européen, qui concerne également l’axe Roussillon-Languedoc.

Un mensonge commercial à résoudre

Actuellement, le produit commercialisé par la « SNCF en partenariat avec la Renfe » sur l’axe Paris-Barcelone comporte son mensonge, faute de grande vitesse entre Perpignan et Nîmes. Dans ce contexte, le gouvernement catalan, par le biais de son ministre-conseiller du Territoire et du Développement durable, Santi Vila, également présent à Perpignan ce 15 décembre, a réclamé publiquement que le tronçon manquant devienne « prioritaire » pour le gouvernement français. Cette ingérence nécessaire dans les affaires françaises répond à la nécessité catalane d’une meilleure ouverture commerciale vers l’Europe. Pour Perpignan, l’avènement du TGV vers le Sud, attendu depuis 1993, constitue un paradoxe remarquable, car la première grande ville la plus proche devient Barcelone, à 1h19 de trajet, tandis que Madrid se rapproche instantanément, en se situant à moins de 5 heures de la capitale du Roussillon, c’est-à-dire plus près que Paris par voie ferriviaire.

Partager

Icona de pantalla completa