La Clau
Barcelone: menaces sur la mythique boisson chocolatée Cacaolat

Créée en 1933, la marque catalane Cacaolat reste très dynamique sur son secteur, mais son rachat en 2007 par la société Nueva Rumasa la place aujourd’hui dans une situation délicate. En effet, le géant espagnol de l’agro-alimentaire, qui emploie plus de 10.000 personnes à travers 117 entreprises réparties dans plus de 100 pays, traverse une crise sans précédent, et Cacaolat, comme trois autres de ses marques, est en dépôt de bilan. Le fabricant de boissons chocolatées, qui présente un chiffre d’affaires annuel de 90 millions d’euros, emploie au total près de 500 personnes.

La Catalogne compte 400 emplois répartis entre l’usine du Poblenou, à Barcelone, et le centre logistique de Parets del Vallès, au nord de la capitale catalane. Par ailleurs, une nouvelle unité de production est envisagée à Llinars del Vallès, à 40 km au nord-est de Barcelone. Samedi dernier, plus de 100 employés de Cacaolat se sont rassemblée face au palais du Gouvernement catalan, à Barcelone, afin de d’obtenir un soutien public, dans l’attente d’un repreneur. S’en est suivie une distribution de chocolats, pour mettre en évidence la mauvaise gestion du groupe Nueva Rumasa, qui entraîne des retards, dans les versements de salaires ainsi que dans les approvisionnements.

Depuis plusieurs semaines, alors que la production de Cacaolat tourne au ralenti, les carnets de commandes ne désemplissent pas. Les fournisseurs ne font plus confiance à Nueva Rumasa, et le prix d’achat du lait augmente. Cette tendance s’est accentuée il y a deux semaines, suite à l’appel effectué envers un repreneur. Parmi les candidats, outre Clesa, filiale de Nueva Rumasa, qui détient 95% des actions, figurent Nutrexpa, qui possède déjà le chocolat en poudre Cola Cao, le Français Lactalis, bien implanté à València grâce à la marque Choleck, les coopératives catalanes Llet Nostra, ou encore le groupe Orangina Schweppes.

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