Le recul du nombre de passagers en transit par l’aéroport de Girona, provoqué par un retrait partiel du transporteur low cost Ryanair, semblerait se limiter à un incident économique quelconque. C’est en tout cas ce que l’on doit déduire de l’agrandissement de la surface aéroportuaire concernée, approuvé la semaine dernière par le ministère espagnol des Transports. Concrètement, l’étude d’impact environnemental, nécessaire aux travaux, est désormais validée par l’Etat espagnol, qui exige cependant l’application d’un très strict plan d’isolation acoustique, qui permettra d’épargner les habitants de la commune voisine de Vilobí d’Onyar, mais aussi les hôpitaux et les écoles. D’autre part, deux rivières devront être conduites sous terre afin de de ménager un espace convenable, dans le cadre d’un projet qui suscite des interrogations. En effet, la perte d’activité de l’aéroport de Girona n’est pas encore compensée par l’arrivée d’une ou plusieurs nouvelles compagnies aériennes qui combleraient le manque liés au repli de Ryanair. La compagnie catalane Spanair, dont la direction a manifesté plusieurs fois son intérêt pour Girona, ces dernières semaines, n’est pas encore passée à l’acte, tandis que le ministre-conseiller catalan du Territoire et du Développement Durable, Lluís Recorder, affirme effectuer des démarches de séduction auprès de plus autres transporteurs.
Les travaux annoncés concernent un allongement de la piste de 400 mètres, vers le Sud, et l’agrandissement de la surface de plusieurs installations annexes. En 2008, un projet similaire avait été lancé, mais la Commission d’Urbanisme du gouvernement catalan avait émis un avis défavorable, compte tenu de l’absence d’étude d’impact. Dans une incertitude absolue face à l’avenir, le tarmac de Girona-Vilobí devrait pouvoir valoriser ses prestations, alors que se profile son transfert au gouvernement catalan, qui en réclame la gestion, actuellement sous la responsabilité de l’organisme d’Etat AENA.
