L’échec financier du TGV Perpignan-Figueres pourrait comporter des suites fâcheuses, car cette portion de la grande ligne Paris-Barcelone, accumule 112 millions d’euros selon son dernier exercice. Ces pertes concernent l’entreprise franco-espagnole TP Ferro, dont le passif atteint 400 millions. En septembre été révélée la situation « fantôme » du tunnel du TGV qui passe sous le massif des Albères. Cette crise, insoupçonnée à l’ouverture de cet axe ferroviaire, fin 2013, doit être résolue par les Etats français et espagnol, appelés à la rescousse par TP Ferro, en mai. TP Ferro, placé sous administration judiciaire depuis le 1er septembre, fait les frais d’un faible trafic et de la concurrence du low cost aérien entre Paris et Barcelone. Selon une source gouvernementale espagnole interrogée le 16 novembre, les prochaines élections espagnoles, prévues le 20 décembre, seront suivies d’une décision. Le gouvernement espagnol soutiendra l’infrastructure déficitaire, ou la laissera à l’abandon, tandis que la position de la France reste inconnue. Actuellement, la trésorerie de TP Ferro permet d’assurer le trafic de TGV et AVE espagnols uniquement jusqu’aux premiers jours de janvier 2016.
