La Clau
A Perpignan, on passe son bac grâce au web

Une entreprise d’un nouveau genre épaule les candidats du bac à Perpignan. Depuis le 1er juin, Smile is Bac propose un entraînement, à l’instar d’une compétition. Cette start-up fondée par Frédéric Dietrich et son frère Wilfried, tous deux formés à l’Université de Perpignan, permet une préparation active aux épreuves de mathématiques. L’aîné, Frédéric, âgé de 32 ans, titulaire d’un Master 2 en Géophysique pétrolière, a souhaité concilier la « souplesse et l’encouragement » pour les candidats, en créant une formule simple : des simulations d’examens permettant de profiter de bons de réductions commerciales, notamment dans une célèbre enseigne sportive.

Comment souhaitez-vous dépasser la concurrence ?

Sur les sites Internet éducatifs, il y a des sujets en vrac et incomplets. Nous avons voulu donner aux lycéens des annales sérieuses, en regroupant les contenus de 2004 jusqu’à cette année, d’abord en mathématiques. Mais nous voulons booster les jeunes pour qu’ils travaillent d’eux-mêmes, en mettant en place une récompense après l’effort. C’est notre innovation majeure. Sur notre site, les candidats choisissent un sponsor au départ et voient défiler des publicités. Une fois passées quinze minutes sur un exercice, ou quatre heures sur une épreuve, ils bénéficient de réductions commerciales.

Qui sont vos concurrents ?

Le papier est dépassé, tout ou presque se passe sur Internet, mais les sites de révisions ne sont pas adaptés à la réalité numérique des jeunes d’aujourd’hui. Le principal opérateur du secteur fournit une méthode trop inspirée du papier et personne ne fait de la simulation, sans compter la gratuité, que nous défendons. Chez nous, seuls sont payants les services ajoutés, qui permettent de suivre davantage d’exercices. Mais l’essentiel de notre modèle économique repose sur les sponsors et la publicité.

Vous êtes tributaires des saisons ?

Un peu, car le rush est attendu ce mois-ci, mais nous comptons être sollicités toute l’année. Le système de récompense que nous mettons en place doit garantir une fréquentation avant et après le bac.

Qui sont vos soutiens ?

Le service d’aide aux entreprises de l’Université de Perpignan m’a beaucoup aidé à constituer un réseau. Il m’a guidé vers la Région, qui nous a beaucoup apporté en approche entrepreneuriale. Nous travaillons avec l’agence Web Nematis de Perpignan, dont le dirigeant Éric Royer m’aide énormément. Le développeur Internet Nicolas Cami, étudiant en Licence 3 de Maths-Informatique à Perpignan, est également partie prenante. C’est une histoire d’entraide et de confiance, en toute modestie, car notre investissement de départ est limité à 6 000 euros. Nous souhaitons récupérer cette somme cette année.

Quels sont vos autres projets ?

C’est un peu confidentiel, mais nous travaillons sur un système de notations sécurisé, sur Internet. Le but est aussi de faire en sorte que les nouvelles technologies permettent de passer des examens universitaires, à distance et de manière fiable. Cette solution hautement innovante sera présentée en septembre.

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