La Clau
5,6 tonnes de liège levées sur les hauteurs d’Argelès-sur-Mer

La campagne 2020 de levage du liège s’est achevée mercredi 29 juillet à Argelès-sur-Mer, dans la partie de la commune située dans le massif des Albères. “L’arbre doit être en pleine activité végétative, sans cela, le liège ne se décolle pas”, explique Renaud Piazzetta, directeur de l’Institut Méditerranéen du Liège, qui encadre les opérations, organisées en Pays Catalan de la fin mai à la fin juillet. De lundi 27 à mercredi 29 juillet, cette activité à mobilisé 9 leveurs, à l’oeuvre dès 6h du matin, jusqu’à 14h. Ces salariés d’une entreprise de Maçanet de Cabrenys, en Empordà, sont originaires d’Andalousie, où leur savoir-faire est préservé. Ils utilisent une hache à double usage, dotée d’une lame acérée, pour le coupage et un manche en biseau renforcé de métal, véritable levier, pour ôter la matière en douceur.

Un chêne donne du liège tous les 12 ans

Les arbres produisent à partir de l’âge de 25 ans un liège apte à être levé tous les 12 ans. “Le démasclage dépend des facteurs stationnels, composés par le climat de l’année et les ressources en eau”, observe Renaud Piazzetta. Chaque ouvrier prélève jusqu’à 400 kilos de liège par jour, soit près de 5,6 tonnes au total pour Argelès, mais de 100 à 150 tonnes annuelles pour le secteur regroupant les Albères, le Vallespir, les Aspres ou une petite partie de la plaine du Roussillon. Le levage est coordonné par l’Institut Méditerranéen du Liège et confié à l’Association Syndicale Libre (ASL) Suberaie Catalane, qui regroupe 120 membres, dont des propriétaires privés et des communes. Le liège argelésien rejoint la société Diam Bouchage, le numéro 2 mondial basé à Céret, qui assure le triturage de la matière et sa transformation en bouchons par moulage individuel.

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