A l’heure des dernières vendanges, le bilan viticole 2008 s’annonce globalement désolant en Pays Catalan en dépit des succès enviables de bon nombre de domaines particuliers dotés de stratégies du goût et de commercialisation adaptées à notre temps. Ainsi, au 15 septembre, les vignerons avaient demandé l’arrachage de 2360 hectares de vigne, portant ainsi à 29159 le nombre d’hectares cultivés fin 2009, soit 27% de moins qu’en 2000. Dans ce cadre, les reconversions agricoles restent minoritaires après l’obtention de sommes alléchantes, à coups de 4600 euros l’hectare arraché, et, souvent des espoirs de cessions aux appétits immobiliers. Dans la dernière tendance, un quart des demandeurs a plus de 55 ans et s’inscrit dans une réduction d’activité ou un départ à la retraite. La perte de poids économique et de présence paysagère de la vigne accompagne un affaiblissement social et identitaire de la civilisation viticole, au moment même où les encouragements aux productions bio présentent aux consommateurs une image rénovée et battante du monde agricole.
