La Clau
19,1% des habitants du Pays Catalan sont pauvres, 10% sont très pauvres

Le plus récent des relevés de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) concernant la santé financière de la population du Pays Catalan est socialement accablant pour le territoire. Selon une étude portant sur les chiffres de 2008, les plus frais actuellement à disposition, le taux de pauvreté atteignait 19,1%, tandis que la moyenne française, inquiétante bien que moindre, présentait un volume de 13% du total des habitants. Cet indicateur, que l’on peut rapprocher d’un taux de chômage qui dépasse 13% des actifs, soit 32.747 personnes comptabilisées par les services de Pôle emploi en février dernier, concerne les foyers aux revenus excessivement bas. En 2008, ce critère de pauvreté intervenait en dessous de 950 euros mensuels pour une personne seule, 1235 euros pour une mère ou un père célibataire vivant avec un enfant âgé de moins de 14 ans, et 1425 euros pour un couple sans enfant. Pire encore, quelque 10% des habitants des Pyrénées-Orientales, vivant en dessous du seuil de pauvreté, devaient être considérés comme très pauvres, c’est à dire devant se satisfaire de revenus, aides et allocations incluses, proches ou inférieurs à 775 euros par mois.

Publiée ce mois d’avril, cette étude, complétée sur la base des chiffres de la Direction générale des Finances publiques, présente une réalité dont l’origine n’offre pas d’explication rassurante. En dehors de tout document officiel, produit ou relayé par les autorités, seules sont disponibles des analyses spontanées, fréquentes dans les couloirs institutionnels, à Perpignan. Sans surprise, la plus répandue fait état d’une activité économique, en difficulté, mais en cause dans le tableau général, pour partie seulement. L’attrait pour le Sud de la France, encore perçu au Nord comme une simple zone de loisirs, serait un paramètre déterminant, qui tendrait à recomposer la démographie du territoire, dans une tendance à l’immobilisme professionnel. Les données citées reflètent cependant une époque révolue, antérieure à la crise, dont la portée a moins affecté le Pays Catalan que les régions actives, par manque d’économie productive liée aux grands flux.

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