La Clau
Perpignan: une structure juridique pour le Théâtre de l’Archipel, ouvert dans 9 mois

Depuis le 1er janvier, le Théâtre de l’Archipel de Perpignan est devenu un Etablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) du spectacle vivant, selon une loi de 2002. Dans le cadre de la décentralisation culturelle, les institutions gérées en partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales jouissent en effet d’une structure juridique propre, reconnue comme souple. Cet établissement, dont le logo et la structure physique bâtie à l’entrée Nord du centre-ville de Perpignan, s’inscrivent progressivement dans le paysage, a été créé entre ses membres fondateurs, autrement dit la mairie de Perpignan, la Région Languedoc-Roussillon et l’État. La structure est présidée par Jean-Paul Alduy, premier adjoint de la Ville de Perpignan, Maurice Halimi, maire-adjoint en charge de la Culture, et Josianne Collerais, vice-présidente de la Région Languedoc-Roussillon, élue en Roussillon aux côtés de Christian Bourquin. Le service communication de cet EPCC nous précisait ce lundi un « rapprochement » prochain du Gouvernement de Catalogne, initialement attendu pour la fondation, mais repoussé en raison du calendrier électoral sud-catalan. D’autre part, l’accès à un statut de Scène Nationale est en cours de négociation auprès de l’Etat, dans une optique transfrontalière et pluridisciplinaire.

En cours de finalisation technique, le Théâtre de l’Archipel, ouvert au public le 10 octobre prochain, est, avec la nouvelle gare TGV de Perpignan, la plus imposante réalisation perpignanaise de ce début de décennie. Son existence virtuelle est cependant lancée depuis un an, par l’inclusion d’une silhouette stylisée de l’ensemble de bâtiments physiques sur les programmations du Théâtre Municipal, dans la salle de spectacle El Mediator et à l’Auditorium du Conservatoire. Le pari lancé, qui suppose l’ancrage d’une offre de spectacles suggestive au coeur du triangle Toulouse-Barcelone-Montpellier, devrait contribuer au changement d’échelle de Perpignan, selon la volonté de M. Alduy. La difficulté reposera sur le positionnement stratégique face aux prestiges historiques de Barcelone et Toulouse, face à la notoriété croissante de Montpellier, et à l’internationalisation des programmations des villes de Girona et de Figueres. Au-delà des plaisirs artistiques, le service communication défend l’intérêt d’un projet positionné « comme un outil de développement de l’attractivité culturelle, économique et touristique du territoire des Pyrénées-Orientales ».

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