La Clau
Perpignan : le Théâtre de l’Archipel devient un monument à visiter

Accouché dans la douleur de la critique en octobre 2011, le Théâtre de l’Archipel de Perpignan, qui signale l’entrée Nord du centre de la ville, s’ouvre à la visite des curieux. Cet ensemble de salles prestigieuses, qui a dépassé les espoirs de fréquentation souhaités par sa direction en attirant plus de 82.000 spectateurs dès sa première saison, constitue aussi un monument à étages. Trois samedis durant, les 8, 15 et 22 décembre, les amateurs d’architecture ont l’occasion d’en parcourir gratuitement les parties les plus visibles comme les plus cachées. L’envers du décors de ce site, dont l’acronyme intimiste « TDA » tarde à être adopté, est décrit par une guide conférencière, sur le principe des parcours patrimoniaux classiques.

Une intégration réussie, après la surprise initiale

Conçu comme un ensemble d’objets posés au sol, abritant les salles « Le grenat » et « Le carré », le Théâtre de l’Archipel, réalisation de l’architecte français Jean Nouvel, n’aura pas suscité une appropriation aisée par les habitants. Mais sa silhouette, désormais pleinement inscrite dans la physionomie de Perpignan, attire une curiosité positive, dans le territoire comme à l’extérieur, justifiant la mise en place d’accès commentés. Ce « fil conducteur du projet urbain dans la ville », comme le nomme sa direction, semble réussir son étape d’intégration au tissu social, malgré la surprise de ses formes, nettement décalées avec son environnement bâti. Ce théâtre, le plus grand de la région Languedoc-Roussillon et de la province de Girona réunies, devient ainsi, à l’image du Palais des rois de Majorque, du Castillet ou de la cathédrale Saint-Jean, une étape patrimoniale, à la surprise de son instigateur, Jean-Paul Alduy, président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée, comme de ses anciens adversaires, au constat de l’apparition d’un nouveau repère perpignanais, ajouté aux autres, vieux de plusieurs siècles.

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