Le déclenchement d’une affaire portant sur la tentative de revente de la vierge de la Soledat de Perpignan, imputée au conservateur du musée ethnographique municipal dit la « Casa Pairal », Jacques Deloncle, révèle des possibilités de ramifications. Le délit constaté le 29 novembre, puis la faute avouée le 1er décembre, le fonctionnaire municipal a été révoqué le 3 décembre par le maire UMP Jean-Marc Pujol, après un dépôt de plainte pour détournement de biens publics. Face à l’objet du délit, la nature symbolique prime sur la valeur marchande, évaluée à quelque 700 euros. Le 5 décembre, le député socialiste Jacques Cresta a réagi à cette actualité « choquante », qui prend une « tournure beaucoup plus importante » car il existerait une « chaîne de responsabilités ». S’exprimant au conditionnel, le parlementaire a affirmé qu’un dysfonctionnement de la gestion patrimoniale perpignanaise « pourrait remonter à de hauts fonctionnaires », car les témoignages de « nombreux employés municipaux » révèlent des agissements « connus de certains depuis de nombreuses années ».
« Situations comparables dans d’autres musées municipaux »
Proche de Christian Bourquin, qui étudie actuellement une stratégie de conquête de la mairie, Jacques Cresta évoque la possibilité de situations comparables dans ‘d’autres musées municipaux » perpignanais, outre celui du Castillet, abritant la Casa Pairal, et saisit le premier magistrat de cette problématique, assimilée à un modus operandi notoire dans certaines sphères municipales, mais dissimulé. Sont mis en cause des méandres administratifs donnant lieu à des activités privatives, dans un cadre étanche à tout contrôle. Cette situation semble directement liée à la place réservée publiquement aux éléments identitaires et religieux perpignanais, dont la mise en valeur, dans un cadre bien davantage balnéaire que qualitatif, induit mécaniquement la marginalisation.