La Clau
Perpignan dévoile le futur Musée Grand Rigaud

Depuis plusieurs années, la Ville de Perpignan souhaite se munir d’un véritable musée qui valorise son fonds historique. Le Musée Hyacinthe Rigaud trouve son origine en 1833, mais il n’a reçu son nom actuel qu’en 1959, en hommage au portraitiste officiel de Louis XIV. Rigaud, né à Perpignan, a également représenté, dans les règles d’un art très encadré, les écrivains Boileau, La Fontaine et Bossuet. Transféré vingt ans plus tard dans l’Hôtel de Lazerme, rue de l’Ange, le musée a été agrandi en 2001 sur un deuxième étage. Ce jeudi 16 octobre, la mairie de Perpignan a dévoilé les représentations visuelles et le calendrier de réalisation du futur ensemble, qui inclura un axe gothique, un axe baroque et un dernier moderne. Le budget global de réalisation représente 10 millions d »euros.

La réunion des Hôtels de Lazerme et de Mailly

Le « Grand Rigaud », selon son nom administratif, s’appellera Musée d’Art de Perpignan Hyacinthe Rigaud. Validé sur son principe en mars 2011 en conseil municipal, conçu par les services de l’architecte parisien Stéphane Barbotin-Larrieu, il investira davantage l’Hôtel de Lazerme, en occupant aussi son flanc Sud, qui comprend un jardin suspendu, un corps de logis, un appartement et un atelier occupés en son temps par Picasso. L’Hôtel de Mailly, donnant sur la rue du même nom et la rue du Chevalet, constitue l’extension majeure de ce Grand Rigaud, à 200 mètres du Centre d’Art contemporain Walter Benjamin, inauguré il y a un an. Cette demeure abritant le conservatoire de musique dès 1914, puis l’Institut cinématographique Jean Vigo jusqu’en 2006, accueille depuis 1990 quelques réserves du musée Rigaud.

Donner enfin de la valeur aux oeuvres

Le redéploiement, qui donnera lieu à un prestigieux musée, doit offrir « une vue des collections, un parcours qui va permettre de changer sa vision du patrimoine perpignanais en matière d’art et d’architecture », soulignent la Ville. L’exposition permanente se répartira au niveau 1 et totalisera une surface de 800m², distribuée à parité sur les deux hôtels. Au niveau 2, l’exposition temporaire occupera 380 m². La restauration de plus de 50 œuvres est programmée, notamment 14 fragments de retables gothiques. Au plan technique, la muséographie impose un alignement sur les standards actuels en matière d’animations, de gestion de volumes et d’accessibilité pour tous les publics. De nouveaux rythmes guideront les visiteurs, auxquels un jardin intérieur de 230m² proposera de la détente urbaine.

Les opérations débutent le 9 novembre

Le chantier, d’une durée de deux ans, comporte la déconstruction des espaces intérieurs des bâtiments. Après le montage d’une grue, le 9 novembre, puis les approvisionnements en matériel et matériaux, le chantier de démolition et reprises en sous-œuvre se déroulera de novembre 2014 à mars 2015. Suivront le gros-œuvre, la charpente et la couverture, ou encore les aménagements de cloisons, puis la ventilation, suivis de la scénographie, muséographie, façades, jardin. Le Grand Rigaud fera l’objet d’une livraison des travaux en novembre 2016, puis de l’accrochage des œuvres. L’hôtel de ville annonce sa prévision d’ouverture pour le « printemps 2017 » et espère un impact économique important. Le futur musée et le Centre d’art contemporain attireront chaque année « entre 40 000 et 50 000 personnes dans le centre perpignanais », précisent les services du maire, Jean-Marc Pujol.

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