La Clau
Les entonnoirs de Marc-André 2 Figueres sont à Perpignan

L’attrait de Marc-André de Figueres pour les entonnoirs n’est pas une nouveauté. En 1987, « MA2F » développait déjà sa collection consacrée à ces objets que l’artiste qualifiait d’hermaphrodites, car possédant une dualité, selon son appréciation. La critique d’art Maud Mazur, qui décrypte sa pensée, propose une clef de lecture: « posé sur sa base, l’entonnoir-convexe est masculin, retourné il est concave et féminin« , alors que pour la journaliste Nicole Mari, spécialiste en histoire et techniques de l’art, les entonnoirs à l’envers expriment « l’idée d’un rassemblement à l’intérieur d’une limite« .

En 2004, une exposition du singulier garçon, au Fort Dugommier de Collioure, mettait déjà en valeur les déclinaisons en peinture et céramique de ses entonnoirs, alors qu’en 2007, une galerie parisienne présentait ses « Chaises aux portraits entonnoirs ». Enfin, l’artiste a fait de l’entonnoir un lien avec les collectionneurs de ses œuvres, en réalisant des « portraits à l’entonnoir », dans lesquels des personnalités du Pays Catalan, dont le maire de Collioure, Michel Moly, ou encore le président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée, Jean-Paul Alduy, et André Joffre patron du pôle solaire DERBI, sont apparus dans des postures loufoques.

A partir de ce jeudi, jusqu’au 30 septembre, Perpignan héberge une rétrospective de 320 œuvres réalisées entre 1994 et 2010 , et réparties entre le Castillet, le Palais des Congrès, le Musée Rigaud, le Muséum d’histoire naturelle et la Haute Ecole d’Art. Pour couronner cette exposition, un entonnoir monumental est installé Place de Catalogne.

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