La Clau
Le Mémorial de Rivesaltes ouvre en septembre

Le président de la région Languedoc-Roussillon, Damien Alary, a présenté, ce mercredi 4 mars à Paris, le projet de Mémorial de Rivesaltes. Cet espace mémoriel, attendu pour juin, sera finalement inauguré en septembre prochain. M. Alary a mis en avant un lieu « unique en France », résumé par un monolithe de béton de 4.000 m2, semi-enterré, dont l’intérieur comportant comportera 1.400 m2 dévolus à des expositions, ainsi qu’un auditorium, un centre documentaire, des salles pédagogiques et une boutique. Son auteur, l’architecte français Rudy Riciotti, est également mobilisé sur la rénovation du Stade Jean-Bouin, à Paris. Dans sa démarche effectuée pour le Roussillon, il évoque une « violence formelle qui témoigne de l’impossibilité de l’oubli ».

Les Harkis d’Algérie, les premiers concernés

Le Mémorial de Rivesaltes, voulu par l’ancien président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, Christian Bourquin, et l’ancien président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, représentera un budget de fonctionnement annuel de 1,25 million d’euros. Sa construction, évaluée à 23 millions, est assumée à hauteur de 13 millions par l’actuelle région. Le Conseil général prend en charge le restant, puis intervient l’Etat. Ce futur lieu de référence dévoilera au grand public l’internement, de 1941 à 1998, réservé aux républicains espagnols, Tziganes, juifs étrangers, prisonniers allemands et autrichiens, mais encore harkis. Ces derniers, avec leurs familles, y ont été les plus concernés, à hauteur de 21.000 personnes. L’inspiration de ce mémorial trouve son origine dans la publication de la liste des déportés juifs qui y ont séjourné, effectuée dès 1978 par l’avocat Serge Klarsfeld.

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