La Clau
Le Dalí le plus cher acquis par Figueres, désormais visible

Le musée Dalí de Figueres expose dès ce mardi l’oeuvre la plus chère jamais acquises par la Fondation Gala Salvador Dalí. Il s’agit d’une création de 1926, qui a servi d’étude préliminaire à la conception du tableau « Le miel est plus doux que le sang », classé dans la période pré-surréaliste de l’artiste. La fondation a acheté cette étude en février, lors d’une vente aux enchères organisée à Londre par la maison Sotherbhy’s, pour un prix de 4,7 millions d’euros, record absolu pour un investissement dans une seule oeuvre du peintre. Salvador Dalí l’a réalisée à l’âge de 22 ans, en s’inspirant de sa propre iconographie pré-surréaliste, comprenant alors un un âne en état de putréfaction, une tête coupée, du sang et des membres amputés. Selon la fondation, qui en a assuré la présentation officielle ce lundi, l’influence de Pablo Picasso, auquel Dalí avait rendu visite à Paris la même année, apparaît clairement dans cette huile sur bois.

Les détails concernant l’histoire de cette peinture ont été fournis par Antoni Pitxot, directeur du Théâtre-Musée Dalí, et Montse Aguer, directrice du Centre d’études daliniennes, quelques minutes avant la révélation de l’œuvre, qui est rentrée à domicile, en quelque sorte. Depuis 1991, la puissante Fondation Dalí mène une intense politique d’acquisition d’œuvres, qui vise à compléter le vaste univers de l’artiste, hébergé derrière les murs du Théâtre-musée Dalí de Figueres. Le but de cette politique permanente est de rassembler les éléments de cet imaginaire, afin de saisir au mieux l’évolution de la pensée picturale, et de la vie de Salvador Dalí.

En attendant l’été, les trois musées qui composent le parcours dalinien de la région de l’Empordà Dalí affichent une augmentation de fréquentation de 5% au premier trimestre de cette année. L’année s’est soldée par 1,33 million de visiteurs, pour un bénéfice net de 4,2 millions, soit 4,2% supplémentaires par rapport à 2009. Selon ses responsables, l’année 2011 devrait être « excellente », notamment grâce à la présence de touristes en provenance de Russie et d’Allemagne.

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