Après de fastidieuses opérations de préparation vouées à faire place nette, menées l’année dernière, les travaux de restauration et de réhabilitation de l’église Notre-Dame des Anges et du clocher de Collioure vont débuter. Jeudi 13 janvier, le maire Guy Llobet et son adjoint Serge Fajal, chargé des travaux, ont officiellement lancé ce projet, dont le chantier “devrait durer au moins 4 années”, selon les précisions fournies par la mairie. Les étapes à venir s’inscrivent dans un programme de préservation attendu depuis plusieurs décennies par les habitants et les amoureux de cet ancien phare abandonné suite au déclassement du port de commerce ordonné par Vauban, architecte militaire de Louis XIV.
Un financement 100 % public
Les soins portés au clocher et à l’église de Collioure constituent une “opération majeure de restauration”, souligne la mairie. Dans l’immédiat, l’échafaudage progressivement posé sur l’ensemble va produire une image inédite, différente de la carte postale habituelle. Cette préparation exigera du temps, au vu de l’implantation terre-mer. L’opération engagée, portée par un budget supérieur à 4 millions d’euros, est financée par le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, le ministère de la Culture et la région “Occitanie”.
Dans la continuité de l’ancienne municipalité
L’alerte concernant la dégradation du clocher de Collioure a été lancée en 2015 par l’ancien maire, Jacques Manya, au constat que la face Est du monument, battue par la mer en raison de son exposition aux llevantades, exigeait des travaux de protection. Une “Fondation du Clocher de Collioure”, lancée suite à sans le sillage de ce signal, a permis de définir le “cahier des charges du projet architectural et technique” du projet.
Le bâtiment principal de l’église de Collioure a été achevé en 1672, tandis que son dôme n’a été construit qu’en 1810, selon une inspiration clairement toscane. A l’intérieur se trouve un retable baroque, de facture exceptionnelle, doré à la feuille d’or, exécuté par le sculpteur Josep Sunyer.
